L’Atlas de la France Toxique publié par l’association Robin des Bois aborde le sujet de l’amiante dans les bâtiments et les enrobés routiers, mais aussi celui du plomb. À Paris, le constat se révèle particulièrement alarmant. Le rôle des diagnostics immobiliers est donc primordial pour s’informer des risques.

Les enrobés routiers parisiens fréquemment amiantés !

Selon l’Atlas de la France Toxique, près de 40% des enrobés bitumineux de la capitale (périphérique inclus) contiendraient des traces d’amiante. Plus que jamais, le repérage de l’amiante et des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) dans les enrobés bitumeux s’impose donc avant de débuter un chantier routier à Paris. Il s’agit de bien identifier les risques et de mettre en œuvre toutes les mesures préventives nécessaires pour écarter toute menace sanitaire et environnementale.

Des bâtiments encore dangereux

À l’échelle nationale, 50% des bâtiments abriteraient encore des matériaux amiantés. Toujours selon l’association Robin des Bois, il resterait environ 20 millions de tonnes de produits contenant de l’amiante avec une perspective alarmante : celle d’être la cause de plus de 100 000 morts dans les quatre prochaines décennies. Le contrôle régulier du risque amiante dans les bâtiments s’avère donc indispensable. C’est pourquoi, il est nécessaire de réaliser un État d’amiante pour toutes les constructions antérieures au 1er juillet 1997.

Le plomb également dans le collimateur !

Sur les vingt dernières années, l’INVS (Institut national de veille sanitaire) rapporte environ 7 500 cas de saturnisme dont plus de 2 000 à Paris. Cette maladie a pour origine une contamination au plomb présent dans les bâtiments et plus particulièrement dans les peintures anciennes. Par mesure de prévention, il est donc obligatoire de réaliser un Constat de risque d’exposition au plomb (CREP) dans les constructions antérieures à 1949.