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Le point sur l'amiante dans les enrobés routiers - 24/11/2016

À Paris, près de 40% des chaussées, y compris pavées, contiennent de l’amiante. Les travaux du tramway sont ainsi confrontés à cette problématique comme ce fut récemment le cas à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Mais la réglementation et les procédures de mise en œuvre des repérages de l’amiante dans les enrobés bitumineux sont encore récentes et demandent à être précisées.

Si l’amiante chrysotile a été introduit dans les enrobés afin de servir de liant, l’amiante actinolite est présent naturellement dans les granulats, ce qui pose des problèmes de méthodologie lors des analyses de composition réalisées à l’occasion des repérages préventifs avant un chantier.

L’amiante peut se retrouver dans différentes couches y compris les plus récentes en raison du recyclage et de la réutilisation d’enrobés anciens. Si le Guide de caractérisation des enrobés bitumineux préconise deux carottages pour une section homogène, la réalité s’avère plus complexe en raison des nombreuses couches auxquelles les opérateurs en charge de ces repérages doivent faire face entrainant une multiplication rapide des prélèvements pour analyse.

Par ailleurs, une autre problématique est soulevée sans réponse claire pour le moment au niveau réglementaire. En effet, l’amiante amphibole ne fait pas partie des six types de fibres recherchées.

Or, s’il ne s’agit pas à proprement parler de fibres selon la définition de la norme NFX 43-050, un doute subsiste sur la dangerosité des fragments de clivages issus du broyage de ce minéral. Les maîtres d’ouvrage, lorsqu’ils se retrouvent confrontés à cette forme d’amiante, hésite donc sur la marche à suivre.

En effet, les fragments de clivage ne sont pas concernés par la réglementation encadrant les travaux en présence d’amiante. Aucun dispositif n’est donc prévu pour les responsables d’un chantier de procéder à un désamiantage ni même de faire appel aux services d’entreprises qualifiées et certifiées.

Mais, le principe de précaution les incite à ne pas prendre le risque d’exposer leur salarié à des substances dangereuses et cancérogènes. Il arrive donc de plus en plus fréquemment que des chantiers soient suspendus ou bien que les maîtres d’ouvrage fassent procéder à des opérations de retrait des matériaux contenant de l’amiante avec un surcoût pouvant atteindre 40% sur certaines opérations.


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