Les conséquences du dernier hiver sur l’état de la voirie à Paris sont importantes. La neige, le gel et les inondations ont fortement détérioré les rues de la capitale faisant apparaitre notamment de nombreux nids-de-poule au point que la Mairie de Paris a annoncé le déploiement d’un plan d’urgence ;

Des dangers pour les usagers, mais aussi pour les ouvriers

Les nids-de-poule qui se sont multipliés dans les rues de Paris constituent un danger pour la circulation, notamment pour les deux-deux roues motorisés ou non. Afin d’éviter des accidents qui peuvent s’avérer graves, la Mairie de Paris a donc lancé un plan d’urgence en vue de réparer les nombreux dégâts causés par un hiver rigoureux.

Mais la notion d’urgence doit cependant être relativisée. En effet, plus de 30% de la voirie parisienne présente un danger en raison de la présence d’amiante dans les enrobés bitumineux. Afin de préserver la santé des ouvriers et les personnes situés au voisinage des chantiers, mais aussi pour éviter toute pollution environnementale, il est donc indispensable de procéder à des repérages amiante dans les enrobés bitumineux avant toute intervention. Cette expertise est donc incompatible avec la réalisation de travaux en urgence.

Un plan d’urgence qui masque les dysfonctionnements dans la gestion de la voirie

Par ailleurs, plusieurs organismes dont l’Union routière de France et Routes de France s’élèvent contre la multiplication des plans d’urgence pour réparer la voirie dans toute la région Île-de-France. Ils pointent un désengagement de l’État qui a conduit à un mauvais entretien du réseau. La suppression de la DDE en 2005 et les coupes budgétaires ont privé les collectivités territoriales de moyens pour mieux gérer la voirie. Ils en appellent donc à une vision à plus long terme, moins couteuse que des plans d’urgence sans effet structurel, afin d’aider les gestionnaires à mieux entretenir l’état du réseau routier.