Lors de l’incendie qui a frappé la cathédrale Notre-Dame en avril dernier, plusieurs centaines de tonnes de plomb sont parties en fumée ! Pour autant, les Pouvoirs publics se veulent rassurants sur les risques d’intoxication pour les riverains.

« Aucun risque pour la santé » ?

Alors que le site Médiapart a révélé que de nombreuses mesures de la concentration en plomb réalisées dans les écoles situées autour de la cathédrale ont attesté d’un taux supérieur au seuil d’intervention, la Mairie de Paris, soutenue par l’ARS (agence régionale de santé), ont tenu à rassurer la population. La pollution au plomb provoquée par l’incendie de la toiture et de la flèche de la cathédrale n’a rien d’inquiétante. Si les résultats des mesures sont bien exacts, l’ARS a relativisé les risques en expliquant que la valeur du seuil d’intervention fixée à 70 μg/m² n’est à prendre en considération que comme valeur moyenne des prélèvements. Or, les analyses effectuées montrent des dépassements de seuil ponctuels, sans jamais que l’intégralité du site concerné soit au-dessus des 70 μg/m² de moyenne.

Les écoles parisiennes nettoyées par précaution

Pour autant, la mairie de Paris a annoncé qu’un « nettoyage renforcé » des écoles et de crèches de la capitale serait effectué. Pour les syndicats enseignants et l’association Henri-Pézerat qui milite pour la protection de la santé des personnes en lien  avec le travail et l’environnement, ces mesures s’avèrent insuffisantes. Ils demandent la mise en place d’une véritable veille sanitaire pour les enfants et les personnels des écoles. L’ARS rappelle néanmoins que des prélèvements ont déjà été réalisés auprès des riverains pour mesurer leur plombémie. Un seul cas s’est révélé problématique, mais l’agence a conclu que l’intoxication dont avait été victime cet enfant de deux ans était due à la présence de plomb dans con logement.