Il existerait près de 5 millions de logements considérés comme des passoires thermiques en France, soit autant de logements énergivores et rejetant un nombre trop important de GES. Une problématique d’autant plus importante que l’urgence climatique est là !
Ces passoires thermiques sont identifiées à l’aide du Diagnostic de performance énergétique. Il s’agit d’un élément du Dossier de diagnostic qui permet d’informer le futur acheteur ou locataire des performances énergétiques du logement concerné. Le DPE attribue une note (classe) au logement en fonction de nombreux critères. Et si ce logement est classé F ou G (soient les plus mauvaises notes), alors il est considéré comme une passoire thermique.
Afin de renforcer la lutte contre ces logements énergivores, un certain nombre de mesures entrent en applications entre 2021 et 2028 :
• au 1er juillet 2021, le DPE est renforcé par plusieurs mesures : révision des seuils, opposabilité, principe du double seuil, hiérarchie des recommandations, lisibilité, etc.
• au 1er janvier 2022 : un audit énergétique viendra compléter le DPE à chaque mise en vente de passoires thermiques ;
• au 1er janvier 2023 : les passoires énergétiques (consommant plus de 449 kWh/m². an) sortiront de la catégorie des logements décents.
• au 1er janvier 2028 : les passoires thermiques ne pourront plus être mises en location.
Par ailleurs, dans le cadre de la réforme du DPE, les annonces immobilières portant sur ce type de logement devront impérativement contenir la mention « consommation énergétique excessive » à partir du 1er janvier 2022. Le montant des dépenses théoriques annuelles sera aussi reporté pour tous les logements afin de s’assurer que le futur acquéreur ou locataire dispose d’informations éclairées en la matière.