La pollution au plomb persiste de manière inquiétante à Paris, comme le rapporte une communication de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France en date du 21 décembre 2023 publiée sur son site. Dans son communiqué, l’ARS vise surtout à sensibiliser et à conseiller les Parisiens sur les risques potentiels d’une contamination au plomb à l’intérieur des appartements à cause de la présence de poussières de plomb sur les balcons. À Paris, les retombées de cette pollution sur la santé des enfants sont déjà manifestes : 13 % des cas de saturnisme infantile sont attribués à la présence de poussières de plomb sur les balcons. Votre cabinet d’expertise parisien expert en diagnostics immobiliers, dont le constat de risque d’exposition au plomb (CREP), le diagnostic plomb avant travaux ou avant démolition et le contrôle par lingettes plomb, vous dit plus sur cette problématique.

Pollution au plomb : les balcons parisiens, des sources majeures de pollution intérieure ?

Par son communiqué, l’ARS souhaite surtout alerter sur le fait que la présence de plomb sur les balcons peut provoquer une intoxication au plomb chez les enfants en bas âge à l’intérieur même des logements.  En effet, comme elle le précise, les poussières de plomb libérées par l’usure des balcons peuvent se déposer sur les sols intérieurs à chaque ouverture des portes-fenêtres et contaminer ainsi les jouets et les doudous des enfants, un phénomène qui constitue une menace majeure pour leur santé. Si on ajoute à ce danger d’autres sources de pollution, comme l’usure des toitures ainsi que les ruissellements, pouvant diffuser des particules toxiques partout, y compris sur les balcons, à l’intérieur des logements et même plus globalement dans l’espace public, dans les aires de jeux par exemple, les risques d’intoxication au plomb sont multipliés.

Compte tenu de la situation, l’ARS a entrepris donc d’informer et de conseiller sur son site les habitants de la capitale, en leur préconisant notamment des actions diverses comme celles de se renseigner sur la date de construction de l’immeuble, d’observer comment se présente le sol du balcon, de vérifier si le logement dispose d’un constat de risque d’exposition au plomb (CREP), de se tourner vers le syndic ainsi que d’adopter des gestes et des mesures de protection pour limiter les risques. L’ARS fournit aussi divers contacts susceptibles de répondre à toutes questions sur le risque plomb.

À Paris, le spectre de la pollution au plomb est omniprésent et pas seulement sur les balcons

Le plomb, composant depuis une longue date de multiples matériaux et produits de la construction, continue de hanter la capitale. Il est vrai qu’il a été utilisé partout depuis des siècles et pas seulement pour l’étanchéité des balcons ou des appuis de fenêtres. On le trouve aussi dans les toitures, les canalisations, les peintures, les vitraux, etc. De plus, les sinistres récents tels que l’incendie de Notre-Dame en avril 2019 ou l’explosion d’un immeuble rue Saint-Jacques en juin 2023, n’ont pas arrangé les choses. Ils ont aussi rappelé que la pollution au plomb demeure un fléau persistant qui affecte régulièrement les espaces publics et qui s’aggrave en raison de la vétusté des bâtiments. Des tests surfaciques réalisés sur l’initiative de divers acteurs majeurs de la filière du BTP ont d’ailleurs permis de confirmer la gravité de cette situation par des résultats dépassant régulièrement la valeur limite de concentration en plomb fixée par le Haut Conseil de la santé publique.