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La rénovation énergétique des logements locatifs privés est nécessaire, mais est-elle possible ? - 30/05/2023

À l’horizon 2028, l’État souhaite l’éradication de toutes les passoires énergétiques dans le parc immobilier locatif au travers d’une rénovation énergétique. Toutefois à l’heure actuelle, un tel projet se révèle un peu trop ambitieux si l’on observe les chiffres au 1er janvier 2022, publiés le 4 mai 2023 sur le site consacré aux données et études statistiques du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. En effet, ceux-ci font ressortir une situation qui semble incompatible avec une rénovation énergétique rapide des logements du parc locatif privé. Pourquoi ?

Un nombre trop important de passoires énergétiques à rénover selon les chiffres de l’ONRE

Si l’on considère le nombre de passoires énergétiques à rénover dans le parc locatif privé à la date du 1er janvier 2022, il parait difficile de croire que ces logements pourront être rénovés d’ici à 2028 tant ils sont nombreux. Dans son rapport de mai 2023 intitulé « Les passoires énergétiques du parc locatif privé au 1er janvier 2022 », l’ONRE, soit l’Observatoire national de la rénovation énergétique, nous apprend que les logements classés F ou G au DPE représentent 19,8 % des logements du parc locatif privé, soit 1,6 million de logements sur un total de 8 millions. Faudra-t-il aussi ajouter à ce total les locations saisonnières comme le préconise une proposition de loi récente émise par des députés ? Voire l’ensemble des bâtiments trop énergivores comme le souhaite l’Europe au travers de la révision de la directive européenne sur la performance énergétique du bâtiment ?

Des logements énergivores dont les caractéristiques peuvent faire obstacle à la rénovation

En plus de leur nombre important, les passoires énergétiques comptabilisées par l’ONRE dans le parc locatif privé au 1er janvier 2022 n’affichent pas des caractéristiques favorables à la réalisation d’une rénovation énergétique dans le respect du calendrier imposé par les pouvoirs publics au travers de la loi Climat et résilience. En effet, beaucoup de passoires énergétiques se situent dans un immeuble de copropriété, ce qui implique la difficulté et la lenteur à concrétiser un projet individuel de rénovation énergétique dans un contexte où de nombreuses décisions doivent être prises collectivement. Par ailleurs, la concentration des passoires énergétiques du parc locatif privé étant très forte en Île-de-France avec un logement sur trois à rénover, beaucoup de propriétaires bailleurs franciliens seront particulièrement touchés et mis en difficulté en même temps, ce qui ralentira considérablement le potentiel de rénovation énergétique dans cette région. Quant au troisième obstacle, il réside dans l’âge des propriétaires bailleurs de passoires énergétiques du parc locatif privé : la majorité a plus de 50 ans, voire plus de 80 ans, un âge qui n’incite pas généralement à rénover pour des raisons de santé comme de budget.


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